# Contexte

Entre l'amour et la haine, il n'y a qu'un pas.
Entre le monde réel et le monde virtuel aussi, malheureusement.

# John McKennedy n’a jamais eu la vie facile. Déjà tout petit, sa vie ressemblait plus à une tragédie qu’à un conte de fée. Né dans une famille américaine souffrant de problèmes d’argent, l’enfant qu’il était n’avait pas été désiré et l’avortement n’étant pas encore possible à l’époque, sa mère n’avait eu d’autre choix que de le garder. John a donc grandi dans une atmosphère de regrets, et de dégoût. Il faut dire qu’il n’était pas très beau, Dame Nature ne l’avait pas gâté. A croire que le monde entier lui en voulait d’avoir vu le jour. Oui voilà sûrement. D’ailleurs, très vite à l’école, les autres enfants virent en lui leur souffre douleur. John a du affronter le pire, mais jamais le meilleur. Et pourtant, il n’a jamais été pris d’une envie soudaine de mettre fin à tout ça, non, McKennedy n’a jamais baissé les bras, et continuait à vivre avec l’espoir, et même la certitude que la chance allait tourner et que ce serait à son tour.

# Boston, soixante cinq ans après. Retraité, John McKennedy se retrouve être l’un des hommes les plus riches des Etats-Unis. Aujourd’hui à la retraite, il regarde sa vie passée avec une certaine satisfaction. Qui aurait cru que lui, John McKennedy, enfant non désiré, laid, souffre douleur durant toute sa scolarité aurait pu autant triomphé sur la vie qui avait l’air de vouloir le pousser vers son ennemie, la mort ? Personne sincèrement, sauf lui même. Une certaine satisfaction oui, mais aussi une envie de vengeance. De tous ces idiots qui avaient pris un malin plaisir à le faire souffrir. De ses parents qui n’avaient pas voulu de lui et qui lui avaient bien montré jusqu’à leur mort en ne lui donnant pas d’amour. De ces filles dont il tombait amoureux mais qui le rejetaient à cause de sa laideur. Et quoi de mieux pour se venger que de s’attaquer à des pauvres innocents ? Attentat dites vous ? Oh que non. Pire encore.

# John McKennedy a toujours été doté d’une très grande intelligence, chose que personne aurait pu soupçonné. S’ennuyant fermement de sa retraite, il entreprit de mettre en place sa vengeance, en organisant et contrôlant le moindre détail. Il ne fallait rien laisser passer. Tout mettre au point. Sinon c’était l’échec. Il engagea quelques spécialistes du monde des jeux vidéos, et entreprit avec eux de mettre au point un jeu révolutionnaire. Sa vengeance à lui se cachait derrière ce dernier. Un monde virtuel, des personnages créés par chacun des propriétaires de ce jeu, des possibilités de se rencontrer et de se créer une nouvelle vie. Il n’hésita pas à présenter son concept comme le meilleur jeu de tous les temps. Vendu en série limitée -afin que John puisse contrôler ce que chaque personnage fait-, le jeu rencontra un énorme succès.

# Heureux étaient les fameux propriétaires de ce jeu. Une centaine d’exemplaire, pas plus, ni moins, avaient circulé dans tous les Etats-Unis. Heureux, mais pas pour très longtemps. A peine leur personnage crée, les voilà aspirés dans le jeu et dans le corps de leur personnage. Adieu monde réel, bonjour monde virtuel. Adieu identité, famille, amis. Bonjour nouvelle identité. Enfermés dans un monde qui n’est pas le leur, chacun doit faire sa route. Car il n’y a aucune sortie. Game over. Et John McKennedy se fera un plaisir à regarder ces pauvres innocents paniquer sous ses yeux. Mais surtout, à jouer avec eux comme s’ils étaient les pions d’un jeu de société. Car oui, la voilà sa vengeance, contrôler la vie de jeunes innocents et la rendre tout aussi minable que la sienne.

Une soif de vengeance. Un jeu. Un piège. Une revanche réussie.
Qui arrivera à sortir des griffes de ce McKennedy ?
A vous de jouer !